fr,vans index François II Rákóczi      
index.htm 01 allemand
Ce nom est présent dans toutes les villes de Hongrie. Chaque village possède une rue Rákóczi.
 
ursprung 02 saint germain Ce grand personnage est aussi le symbole de l’amitié franco-hongroise, mais surtout un grand homme de l’histoire de la Hongrie.  
wenzelik 03 francais Sa vie a été très mouvementée. Il a mené une guerre d’indépendance de la Hongrie contre les Habsbourg qui n’a certes pas abouti mais il a laissé son nom dans l’histoire. Il a aussi permis à la Hongrie d’obtenir certains droits. Il continuera la lutte même en étant en exil.  
vencelik 04 rakoczy pl Cet article est un peu long car on ne peut résumer une vie si riche en événements et en anecdotes. Je l’appelle volontairement François car il était proche du peuple et francophile assumé. Petite histoire de ce prince haut en couleur.  
przemyslides 05 hongrois
François II Rákóczi de Felsővadász
 
piastowie 06 francais
François est né en 1676 à Borsi dans la région du Zemplén (ville qui a été rattachée à la Tchécoslovaquie suite au traité de Trianon). Beaucoup de grands hommes hongrois viennent d’ailleurs de cette région montagneuse du Nord de la Hongrie. 
 
jagielonowie 07  allemand Son père mourra peu de temps après sa naissance. Il est le descendant des grandes familles qui avaient lutté ou conspiré contre les Habsbourg bien avant sa naissance. Sa destinée était donc déjà toute tracée. Mais comme si cela ne suffisait pas, sa mère se remarie avec Imre Thököly quand il a l’âge de 6 ans. Ce Imre lancera quelques années plus tard une guerre d’indépendance avec le soutien des Ottomans, mais il va surtout sérieusement impliquer le jeune François dans la politique.  
luxemburgowie 08 rakoczi A l’époque la Hongrie était divisé en 3 parties: la partie Ouest annexé par les Habsbourg quand les Ottomans attaquait les Hongrois, la partie Ottomane qui était centrée sur le Danube et l’Est du pays qui était encore Hongroise, comprenant évidemment la Transylvanie.  
moravia 09 1703-1711 Avec une telle famille, le jeune François se voyait mal soutenir les Habsbourg… Mais lorsque l’insurrection de son beau père échoue, il est placé sous la tutelle de l’Empereur Léopold 1er du Saint Empire et est emmené à Vienne avec son frère. Sa mère sera aussi à Vienne, mais internée dans un couvent. Il sera élevé ensuite par des jésuites à Jindřichův Hradec en Tchéquie et ira à l’université à Prague.  
wanclik 10 francois rakoczy II A l’âge de 18 ans il se marie avec une princesse allemande et devient ainsi un prince du Saint Empire. Sa sœur sera mariée à un puissant général autrichien. Il semble destiné à une vie totalement différente de celle de son entourage et des guerres d’indépendance.   
malec-osiek 11 francois rakoczi II Cependant, en 1698 il fait la connaissance d’un diplomate français, le Duc de Villars et rentre en contact avec Louis XIV. Il commence alors à rentrer dans les intrigues politiques. A cette époque, l’Autriche était très puissante en Europe. La France est l’ennemi héréditaire de l’Autriche et surtout à la recherche d’alliés. Cette amitié est donc une aubaine, la vie de François commence alors à basculer.  
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Célèbre peinture de François II Rákóczi de Felsővadász peinte par Ádám Mányoki.
 
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Le basculement dans la lutte
 
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Son amitié sulfureuse avec le Duc de Villars est découverte et François est emprisonné. Sa vie de prince du Saint-Empire semble déjà compromise. Vraisemblablement il ne sera pas à la Cour des Habsbourg pour prendre le thé… Il se retrouve au cachot au Sud de Vienne. Vu le passif de sa famille, il va être condamné à mort. Sa femme alors enceinte élabore un plan pour le sauver.
 
krolestwo-lechii 16 count Il s’échappe donc de prison pour se réfugier en Pologne (les Polonais sont les plus grands alliés des Hongrois, leur amitié date du Moyen-Age). Il reprend par la même occasion contact avec ses alliés français, qui sont heureux de retrouver une personne capable de faire de sérieux dommages à l’Autriche.  
vchrovist 17 lipot En 1701, la guerre de Succession d’Espagne fait rage, la plupart des grands royaumes d’Europe se font la guerre (d’un côté la France, la Castille, la Bavière et Cologne; de l’autre l’Angleterre, le Saint Empire, l’Autriche, la Savoie, le Portugal, Aragon). C’est d’ailleurs la dernière grande guerre de Louis XIV. Elle sera opportune pour François, car une grande partie des troupes autrichiennes sont envoyées en Espagne. L’occasion est trop belle pour être délaissée…  
zirownice 18 jeanne François se prépare alors à une insurrection et va bien évidement en prendre la tête à l’âge de 27 ans, peu après le décès de sa mère. Nous sommes en 1703 et une des plus grandes guerres d’indépendance de la Hongrie va marquer l’histoire.  
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La guerre de libération
 
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Les Kuruc (forces anti Habsbourg de Hongrie, comprenant des Hongrois, des Slovaques et même des Turcs) se soulèvent à Munkács (actuellement en Ukraine) et demandent à François de prendre la tête de ce mouvement. Il mettra alors toute son énergie et ses ressources au profit des Kuruc. On passe d’une insurrection à une guerre de libération nationale. En français on appelle aussi ce mouvement la guerre des Malcontents (se référent à un Parti Catholique pendant les guerres de religion du XVIe siècle).
 
plus 21 slovak Bien sur, François n’est pas seul dans cette lutte. Les Polonais, fidèles alliés de toujours, envoient des troupes et des mercenaires. Louis XIV promet d’envoyer des troupes, mais envoie plutôt des ingénieurs, des stratèges et surtout de l’argent pour financer la guerre de libération.  
hradek 22 gergy D’un autre côté, les nobles hongrois ne soutiennent pas vraiment cette guerre. Pour eux c’est plus une jacquerie qu’autre chose, de plus ce n’est pas la première guerre contre les Habsbourg. Mais cette guerre obtient rapidement des résultats et François reprend possession d’une grande partie du Royaume de Hongrie. Les Autrichiens sont pressés de négocier ou de faire quelque chose pour y remédier.  
libeniczti 23 immortal Malheureusement, la France et la Bavière subissent une lourde défaite en 1704 à Blenheim (Bavière) contre l’Autriche et ses renforts Anglais. L’armée française ne rentrera pas en Autriche et ne pourra soutenir militairement François. Coup dur, car l’aide française diminue et il faut des troupes pour garder les territoires libérés.  
leibniz 24 dramatic Il va mettre en place des mesures économiques et réorganiser le pays pour pouvoir entretenir l’armée. Il va subir des défaites mais l’armée des Kuruc sera toujours présente. Les pourparlers pour l’indépendance vont commencer sans jamais se réaliser. Cette guerre n’a pas de gagnant. D’un côté la guerre de libération a eu de grands résultats, de l’autre coté la Hongrie ne peut rivaliser avec l’Autriche. Des négociations de paix ont lieu pendant des années sans résultats, Louis XIV retire son aide car la guerre de Succession d’Espagne ne se déroule pas comme prévue (même si l’issue sera légèrement en faveur de du Roi de France).  
nobility 25 enigmatic Le combat continue jusqu’à la bataille de Trencsén en 1708 (actuellement en Slovaquie). L’armée des Kuruc va subir une défaite décisive. Malgré les pertes, François s’engage personnellement et fonce à cheval vers les lignes ennemies, malheureusement il tombe du cheval et reste inconscient à terre. Ses soldats pensent qu’il est mort et abandonnent une bataille qui est déjà perdue malgré la supériorité numérique. Cette défaite signe la fin de la guerre d’indépendance.  
wanc- 26 enigme Militairement, les hongrois n’ont ni gagné ni perdu. Politiquement, les objectifs ont été atteints, la Hongrie n’est pas devenue une province autrichienne germanisée (comme par exemple la Tchéquie devenue province allemande). D’un autre côté, même si la Hongrie n’est pas devenu un État indépendant, cette lutte n’a pas été vaine. L’empereur du Saint-Empire Charles VI autorisera une Constitution hongroise et une tolérance religieuse (la Hongrie comptant de nombreux protestants).  
historia 27 peintures
Inscriptions et sculpture du cœur sous le buste de François II Rákóczi à Yerres.
 
wanda 28 teleki
L'exil
 
monnaies 29 lumieres
La guerre étant finie, les Kuruc rejoignent les forces de l’Empereur Autrichien en espérant de la clémence. Cependant François n’avait aucune confiance envers les Autrichiens et préférait s’exiler que de risquer la prison ou la mort. Ceux qui acceptaient l’autorité des Habsbourg pouvaient garder leurs biens et faire comme si de rien n’était.
 
czeska szlachta 30 principauté Bien qu’il reçoit la clémence des Habsbourg s’il leur jure fidélité, il est hors de question pour lui d’admettre la souveraineté autrichienne. Il quitte la Hongrie pour la Pologne (pas vraiment une surprise). Le traité de paix  se fera donc sans lui.  
venclik z chrovist 31 unianiste En Pologne, on lui propose la couronne de Pologne, mais il refusera l’offre. Après un peu plus d’un an en Pologne, il part en Angleterre. Mauvais calcul, car étant alliée avec les Habsbourg, la Reine Anne d’Angleterre lui refuse l’asile. Il traverse alors la Manche et va demander l’aide de Louis XIV. Il lui rappelle l’aide des Hongrois fournie pendant la Guerre de Succession d’Espagne qui touche d’ailleurs à sa fin. En effet, la France a repris la main et la coalition est à bout de souffle. Le futur traité de paix est l’ultime occasion de récupérer les territoires hongrois auprès des Autrichiens, le Roi de France est la dernière personne qui peut aider la cause.  
hussites 32 biographie Mais lors du traité de paix en 1714, aucune mention n’évoque la Hongrie. François n’étant pas reconnu en tant que prince légitime même s’il était accepté par la Cour et hôte officiel du Roi-Soleil. De plus ses enfant étaient retenus à Vienne pour éviter que sa descendance ne poursuivent le combat. Les Autrichiens connaissaient la famille depuis le temps…  
bila hora 33 livres Louis XIV meurt alors en 1715 et François pleure sincèrement sa mort. Il quitte Versailles et se retire pendant deux ans dans le couvent des Camaldules à Grosbois (actuellement Yerres, Essonne). Il y écrira d’ailleurs ses mémoires en français (“L’autobiographie d’un prince rebelle”).  
bakalarzska 34 stanislas Il accepte ensuite de rejoindre les Ottomans (toujours en guerre contre les Habsbourg) pour les aider contre les Autrichiens. On ne se refait pas, surtout quand on est un Rákóczi. Il arrive donc en 1717 à Tekirdağ (ou Rodosto), sur la mer de Marmara, où il y restera jusqu’à sa mort.  
jihoczeska 35 hongrie Dans ses derniers vœux, il a demandé à ce que son cœur soit enterré dans le couvent des Camaldules en France à Grosbois où il avait résidé. François était un grand amoureux et admirateur de la France, même si Louis XIV n’avait pu vraiment l’aider. Ses autres organes ont été enterrés dans l’église Grecque de Rodosto et son corps dans l‘église Saint Benoît à Galata (Istanbul) auprès de sa mère.  
protestantisme vencelikove En 1905, sa dépouille a été transférée à Kassa (actuellement Košice en Slovaquie), où il a été inhumé avec sa mère et son fils. Son mémorial à Kassa est une réplique de sa maison à Tekirdağ.  
reforme polonais Il existe un square Rákóczi dans la ville de Yerres depuis 1937, chaque année à lieu la célébration de l’amitié Franco-hongroise avec la présence de Mr l’Ambassadeur de Hongrie en France. Le buste visible sur la photo en dessous à été ajouté en 2010.  
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christophori livre 2 http://www.yerres-nostalgie.com/img/Camaldules/PrieureCamaldules.html  
infos SNFiAAAAcAAJ.  
clausel index-rakoczy https://www.pologne.travel/fr/musees/couvent-des-camaldules-a-rytwiany  
rakoczy-2 index,clausel  
saint germain comte leopold https://www.pologne.travel/fr/patrimoine/bieniszew-couvent-des-camaldules  
rakoczy 1 index-xy https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_camaldule  
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    Membres d'un ordre religieux qui eut pour origine la fondation d'un ermitage à Camaldoli, dans la haute vallée de l'Arno, en Toscane, vers 1023, et qui constitue une des plus durables réalisations, avec la Chartreuse et Grandmont, du puissant courant érémitique dont les manifestations furent nombreuses au XIe et au XIIe siècle.  
     
    Originaire de Ravenne, le fondateur des Camaldules, saint Romuald (mort en 1027), moine depuis 973 ou 974, avait déjà derrière lui une longue expérience de vie érémitique avec plusieurs compagnons, notamment Benoît de Bénévent et Bruno de Querfurt. Son ermitage de Camaldoli se développa par essaimage ; neuf groupements d'ermites existaient déjà, en 1072, lorsque le pape Alexandre II, par quelques privilèges, donna consistance à la congrégation naissante ; celle-ci obtint sa pleine autonomie, sous la règle de saint Benoît, en 1123.  
     
    Le premier coutumier ne fut rédigé qu'après la mort de Romuald, par le bienheureux Rodolphe (mort en 1089). Assez rapidement d'ailleurs, des divergences se manifestèrent parmi les disciples sur la manière d'ajuster institutionnellement érémitisme et cénobitisme, solitude et vie commune. Cela explique, pour une part, la formation au cours des siècles de plusieurs congrégations camaldules indépendantes les unes des autres. Depuis 1935, elles se ramènent à deux : la congrégation des moines-ermites camaldules, dont le centre est toujours l'ermitage de Camaldoli, qui s'est ralliée aux Bénédictins confédérés et compte dans les années 1990 cent dix membres répartis en neuf maisons, et la congrégation de Monte Corona (ermitage proche de Pérouse), fondée au début du XVIe siècle par un humaniste vénitien, le bienheureux Paul Justiniani (1476-1528), qui a une règle s'apparentant à celles des Chartreux et compte quatre-vingt-dix-huit moines occupant neuf maisons.  
     
    La vie des cénobites camaldules s'ordonne selon la règle de saint Benoît ; celle des solitaires s'apparente à celle des Chartreux. Quelques camaldules ont laissé un nom dans l'histoire littéraire ou scientifique : l'humaniste Ambroise Traversari (mort en 1439), un des plus notables théologiens latins au concile de Florence ; l'éditeur du Tasse, Boniface Collina (1689-1770) ; le mathématicien Guido Grandi (1671-1742). Le pape Grégoire XVI (1831-1846) était aussi un moine camaldule.  
    FONTE AVELLANA ABBAYE DE  
     
     
    Écrit par André DUVAL  
     
    131 mots  
   
L'abbaye italienne Sainte-Croix de Fonte Avellana (aux confins des Marches et de l'Ombrie, dans l'ancien diocèse de Gubbio) fut fondée vers l'an mille, comme simple ermitage soumis à la règle de saint Benoît, par le bienheureux Ludolphe (mort en 1047). S'étant joint aux ermites vers 1040, saint ...
 
     
    ROMUALD saint (950 env.-1027)  
     
     
    Écrit par Jacques DUBOIS  
     
    170 mots  
   
Appartenant à la famille des ducs de Ravenne, Romuald est, durant trois ans, moine à Sant'Apollinare in Classe, puis ermite dans la lagune de Venise. En 978, il accompagne le doge Orseolo, qui va prendre l'habit monastique à Saint-Michel-de-Cuxa dans le Roussillon. Il réside un peu en ce monastère,...
 
   
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    Le hameau des Camaldules, connu aussi sous l'appellation de Val-Jésus, tire son nom de la congrégation monastique pour laquelle il fut fondé. En effet, il était à l’origine un ermitage, créé par Vital de Saint Pol (1580-1639), seigneur de Peuchaud, après ceux de Notre-Dame de Grâce et de Vassalieu.  
       
    Aujourd’hui situé sur les berges de la Loire, il bénéficiait autrefois de terres assez fertiles, désormais recouvertes par le lac de Grangent, et d’une situation très isolée qui offrait le calme et le silence allant de pair avec la vie des ermites.  
       
     
       
    Les Camaldules, disciples de Saint-Romuald  
       
    Qui étaient les Camaldules ? Cet ordre, fondé au Xe siècle par Saint-Romuald, est originaire du monastère de Camaldoli en Toscane. Les moines portaient l’habit blanc et la barbe, et vivaient en ermites dans leur propre cellule, mais partageaient également une vie commune (on parle alors de moines cénobites). Ainsi, ils partageaient les temps de prière et les repas, lors desquels on mangeait notamment du saumon pêché dans le fleuve à proximité – poisson jugé vulgaire au XVIe siècle. On ne sait pas exactement comment cet ordre est arrivé jusqu’aux gorges de la Loire pour s’y installer ; il semble néanmoins que leur développement dans la région date du début du XVIIe siècle, d'abord sous l'impulsion de François de Nérestang, seigneur de Saint-Victor qui fait venir les Camaldules à Grangent, puis favorisé par l’élan religieux de Vital de Saint Pol.  
       
     
       
    Une fondation qui s'inscrit dans un fort développement de l'érémistisme sur le territoire  
       
    Vital de Saint-Pol a en effet fondé de très nombreux ermitages dans les environs de Vassalieu, où il est né. Cet élan mystique s’explique par le fait qu’un événement personnel important, vraisemblablement la survie à un accident ou à une maladie, l’aurait conduit à complètement changer de vie. Il aurait reçu une protection de la Vierge, pour laquelle il va faire bâtir Notre-Dame-de-Grâce en remerciement.  
       
    Ainsi, il incite au développement religieux dans la région en créant de nombreux ermitages et centres de prière. Si Notre-Dame-de-Grâce apparaît comme sa réalisation principale, il a aussi fondé quatre autres ermitages à proximité directe (trois dans le hameau de Notre-Dame-de-Grâce et un à Vassalieu). Il fait venir à Notre-Dame-de-Grâce en 1610 le Père Ximénès et son compagnon, qui se trouvaient alors à l’ermitage de Grangent. Ceux-ci étaient de l’ordre des Camaldules, et ils résidèrent à Notre-Dame-de-Grâce jusqu’à ce que l’ermitage devienne la résidence de l’ordre des oratoriens en 1620 : Vital de Saint Pol décide alors de fonder un nouvel ermitage au Val-Jésus afin d’y installer les Camaldules, qui s’étaient entre-temps réinstallés à Grangent. Il fait construire à leur intention en 1628 l’église qui subsiste aujourd’hui, avec un campanile de style italien. L’édifice est par ailleurs entouré de bâtiments destinés à héberger les ermites, et l’ensemble permettait d’assurer le service de la chapelle Saint-Roch, bâtie elle aussi par Vital de Saint Pol pour conjurer l’épidémie de peste qui sévissait alors dans la province, et qui devint un lieu de pèlerinage relativement important au XVIIe siècle.
 
       
     
       
    Le Val-Jésus connut un incendie au XVIIIe siècle, et seule l’église conserve son état d’origine. L’ermitage restera occupé par les Camaldules jusqu’à la Révolution, durant laquelle le dernier d’entre eux, Dom Jérome, prit le maquis avant d’être capturé et exécuté en 1793. Les biens furent par la suite revendus. L’église fut désaffectée en 1871, et les bâtiments étaient occupés par un fermier. Signalés comme étant en ruines dans les années 30, ils furent par la suite restaurés et remis en valeur. Racheté par EDF lors de la construction du barrage de Grangent, le hameau eut différents propriétaires pour finalement être racheté par des particuliers en 2012. Semblable à un « village miniature » avec son clocher dominant les maisons environnantes, il borde aujourd’hui le lac de Grangent et participe à son charme paysager  
    https://www.smagl.com/Hameau-des-Camaldules-article-45-2.html  
     
   
CAMALDULE, subst.
 
   
Religieux, religieuse de l'ordre du même nom. Le camaldule ressent des picotements de volupté à chacun des coups dont il se déchire le corps (FlaubertLa 1reÉducation sentimentale,1845, p. 242):
 
    Le bandeau fut attaché : le front altier de Lélia fut à jamais enseveli. « Reçois ceci comme un joug, chanta l'abbesse d'une voix sèche et cassée, et ceci comme un suaire », ajouta-t-elle en l'enveloppant du voile. La camaldule disparut alors sous un drap mortuaire. G. SandLélia,1839, p. 455.  
   
Prononc. et Orth. : [kamaldyl]. Ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. 1694 (Corneilles.v. Camaldoli [...] Nous n'avons en France qu'un Couvent de Camaldules ou de Camaldolites, qui est auprès de Gros-bois). Du topon. Camaldoli (lat. Campus Malduli d'apr. Du Cange t. 2, p. 38a et DEI), lieu de Toscane situé près d'Arezzo où cet ordre fut fondé par St Romuald au début du xies., de là il s'étendit d'abord en Italie puis en France, au xviies. (Théol. cath., 1425). Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971, p. 11.
 
     
    https://chambles.fr/fr/rb/947715/lermitage-du-val-jesus-les-camaldules  
    En 1628, Vital de Saint Paul fait ériger une petite église "Val-Jésus" dans une combe près du fleuve Loire et du ruisselet de la Garde, pour y faire héberger les Ermites de l'ordre des "Camaldules".  
    Ces mêmes ermittes qui étaient partis de Notre-Dame de Grâce et s'étaient réinstallés temporairement à Grangent.  
     
    "Val-Jésus" viendrait d’une légende qui évoque ici la venue du Christ en personne.  
     
    Vital de Saint Paul fut obligé de créer des routes supplémentaires pour accéder au lieu, pour la construction de l'église.  
    La construction de l'église pris fin seulement après l'installation des dépendances prévues pour recevoir la dizaine d'orphelins dont Vital de Saint Paul voulait y faire élever.  
     
    A l’état de ruines dans les années 30, cette « miniature de petit village », avec son église et les cellules des ermites, a été remarquablement restaurée. Approcher ces lieux (privés), c’est aussi avoir une pensée pour Dom Jérôme, dernier des ermites du Val-Jésus qui prit le maquis durant plusieurs années, avant de succomber sur l’échafaud en 1793.