L'ÉNIGMATIQUE COMTE DE SAINT-GERMAIN
 
 
Pour les historiens, le Comte de Saint-Germain demeure une énigme.  
 
Pour les Occultistes et de nombreux initiés, il représente le seul Thaumaturge qui, ayant hérité de pouvoirs surnaturels, traverse les siècles et connaît l'immortalité terrestre.  
 
Jusqu'à présent, autour de son nom, le mystère demeurait, car le Comte de Saint-Germain réussissait à échapper à toutes les analyses; les documents et les théories étant dispersés et parfois volontairement dissimulés.  
Pour la première fois, dans la collection « Les Chemins de l'Impossible », ce Mage énigmatique apparaît en pleine lumière, grâce à Pierre Ceria et François Ethuin qui ont franchi le domaine interdit de la Connaissance pour expliquer toutes les lois secrètes se rattachant à l'immortalité, à la fabrication de l'or et des diamants, à la mémoire des siècles, aux pouvoirs secrets de l'homme.  
Une étude précise, où le Fantastique se mêle à la réalité. Une porte qui s'ouvre sur l'invisible.  
L’ÉNIGMATIQUE COMTE DE SAINT-GERMAIN  
PIERRE CERIA et FRANÇOIS ETHUIN  
L’ÉNIGMATIQUE COMTE DE SAINT-GERMAIN  
ÉDITIONS ALBIN MICHEL  
22, RUE HUYGHENS  
PARIS  
Ce livre est dédié à Celui qui sait...  
« Les siècles sont pour lui ce que les jours sont aux mortels. »  
 
Le comte de Saint-Germain portrait exécuté par le comte Pierre Rotari. (Photo Roger Picard.)  
 
Avant-propos  
 
L’incendie des Tuileries détruisait en 1871 la bibliothèque particulière de l’empereur qui s’était fait remettre par les archivistes de la police le dossier secret du comte de Saint-Germain.  
 
Une fois de plus, le voile retombait sur cet homme qui fascina le xvme siècle et que le xixe cherchait à découvrir.  
 
Pourquoi Napoléon III voulait-il percer le mystère de ce personnage énigmatique, sur lequel couraient déjà les opinions et les bruits les plus fantastiques ? Sans doute parce que l’empereur, passionné de magie et d’astrologie, était intrigué par les ouvrages relatant les Mémoires plus ou moins authentiques du comte de Saint-Germain.  
 
En tout état de cause, il ne pouvait ignorer l’avertissement que le thaumaturge avait lancé en 1790, soit six ans après sa « mort » officielle, au baron Linden et à Rudolph Gràffer :  
 
« Adieu, mes amis, je me retire dans les Himalayas. Je reviendrai dans quatre-vingt-cinq ans. »  
 
1790-1871. A quatre ans près, les dates correspondent... Peut-être, l’attendait-il!  
 
Après le xvme et le xixe, le xxe siècle s’interroge encore sur les multiples activités de Saint-Germain, et le mystère enveloppe toujours cet être fabuleux que plusieurs auteurs n’ont pas hésité à traiter de charlatan.  
 
Mais leurs jugements tendancieux prouvent qu’ils se sont bornés à retracer les lignes principales de sa vie, sans pour autant l’expliquer.  
 
Rose-Croix de haut grade, Initié authentique, Occultiste et Mage, le comte de Saint-Germain constitue l’exemple le plus frappant des vies successives.  
 
Or le problème de l’immortalité reste inexplicable quand il n’est pas rattaché à la Grande Tradition ésotérique. C’est ce que nous avons fait et Saint-Germain a pris dès lors une toute autre dimension.  
 
La majorité des occultistes et des théosophes qui étudient la magie, l’alchimie, le tantrisme et la réincarnation écrivent pour les seuls initiés. Leurs ouvrages sont généralement obscurs. Pour éviter cet écueil, nous avons abordé ce monde en témoins pour tenter de le rendre familier.  
 
A l’aide de « mystérieux inconnus », et à travers les secrets de la Grande Tradition, nous avons recherché tout ce qui pouvait servir à l’analyse des actes et de la pensée de Saint-Germain. Nous avons finalement découvert un univers étrange et parfois hallucinant.  
 
Ce livre dévoile plusieurs secrets de haute magie et d’alchimie. Par recoupement, certains trouveront peut-être l’élément fondamental qui leur manquait pour franchir les limites du Monde invisible.  
 
Mais alors, que le Destin les garde!  
 
C’est avec prudence que nous avons avancé dans le dédale de la Connaissance où, selon la tradition d’Isis, tout se rejoint finalement : « Je suis tout ce qui fut, tout ce qui est et tout ce qui sera. Et aucun mortel n’a jamais pu découvrir ce qu’il y a sous mon voile!... »  
 
io  
 
En soulevant à son tour un coin de ce voile, chacun découvrira avec étonnement un univers énigmatique et le comte de Saint-Germain, dont certains affirment qu’il vit toujours...  
 
 
« Et Vhomme prudent, quel est-il? Celui qui connaît les autres. »  
 
Confucius.  
 
 
Qui est-il?  
 
D’où vient-il?  
 
Pour deux érudits, Kurt Seligman et Jean-Louis Bernard, le comte de Saint-Germain demeure une énigme, puisqu’ils terminent leurs études par ces deux questions '.  
 
Ils ne furent pas les seuls à s’interroger! Ses amis l’appelèrent successivement marquis de Montferrat, marquis d’Aymar, comte de Belmar ou de Bellamye, chevalier Schoening et comte Soltikoff. Quant à ses ennemis, ils lui accordèrent également les patronymes les plus différents.  
 
Or Saint-Germain semble avoir été le principal artisan de l’incertitude qui plane sur ses origines et son nom. En effet, une lettre qu’il adressait en 1758 au marquis de Marigny, surintendant des Beaux-Arts et -frère de Mme de Pompadour, est signée : « Denis S. M. comte de Saint-Germain. » Une autre, au prince Auguste de Brunswick, porte la signature du comte de Welldone12 13, et le mystère s’épaissit puisque ayant acquis, près de Nimègue, le domaine d’Ubbergen, il en francisa le nom pour devenir « M. de Surmont ».  
 
En 1777, M. d’Alvensleben, ambassadeur de Frédéric II à Dresde, faisait parvenir au roi de Prusse une  
 
note dans laquelle il affirmait que Saint-Germain était né prince Rackoczy : « Il a deux frères dont les pensées sont si triviales qu’il les a laissés se soumettre à leur misérable sort. Lui, par contre, a pris à un certain moment le nom de Saint-Germain, ce qui signifie « le Saint-Frère ».  
 
Il se trouve que le thaumaturge a confirmé cette filiation puisqu’à son dernier ami, le prince Charles de Hesse, il avoua être le fils du prince Racôzki de Transylvanie et de sa première épouse, une Tékély.  
 
—    « Lorsque j’appris, lui dit-il, que mes deux frères avaient accepté, par soumission à l’empereur Charles VI et à l’impératrice, de prendre les noms de Saint-Charles et de Saint-Elisabeth, je décidai de me faire appeler Sanctus-Germanus, c’est-à-dire le Saint-Frère 14 ! »  
 
Apparemment, cette affirmation ne constitue pas une preuve. En effet, un diplomate le baron de Gleichen, célèbre à l’époque pour ses élans envers la duchesse de Choiseul, confia un jour à des amis : «J’ai ouï dire qu’entre plusieurs noms il avait porté celui de marquis de Montferrat. Or, le vieux baron de Strosch m’a dit avoir connu à Florence un marquis de Montferrat qui passait pour un fils naturel de la veuve de Charles II et d’un banquier de Madrid 15. »  
 
Était-il Espagnol, Italien ou Allemand ? Toute l’Europe se posa la question.  
 
—    « Monsieur, lui demanda un jour la princesse Amélie, sœur de Frédéric II, de quel pays êtes-vous? »  
 
—    «Je suis, Madame, d’un pays qui, pour souverains, n’a jamais eu d’hommes d’origine étrangère 16. »  
 
Une seule famille d’Europe réalisait cette condition, la lignée masculine des Wittelsbach qui régna sur la  
 
Bavière, le Palatinat et les Deux-Ponts, de 1180 à 1777. Or Marie-Anne de Neubourg, reine d’Espagne, descendait des Wittelsbach par son frère Philippe-Guillaume, prince palatin du Rhin.  
 
A Madrid, dans l’entourage de Charles II évoluait un personnage étourdissant, Juan-Thomas-Enriquez de Cabrera, duc de Rioseco, comte de Melgar, onzième et dernier Amirante de Castille, surnommé le « Banquier de Madrid » en raison de son immense fortune. Il n’est j pas impossible que le comte de Saint-Germain soit né de ses amours avec la reine Marie-Anne de Neubourg, veuve de Charles II d’Espagne. Cette ascendance expliquerait le soutien que Saint-Germain apporta à l’insurrection jacobite de 1746 et l’accueil que Louis XV devait lui réserver dix ans plus tard. En effet, Marie-Clémentine, nièce de Marie-Anne de Neubourg et fille d’Amélie et de Jacques Sobieski, fils aîné du roi de Pologne, épousa le prince Jacques-Edouard Stuart, dit le Chevalier de Saint-Georges. Elle fut donc la mère du prétendant Charles-Édouard.  
 
D’autre part, l’Autriche et la France se disputèrent la succession d’Espagne dès 1700. Louis XIV avait placé sur le trône son petit-fils le duc d’Anjou, mais le fils de Marie-Anne de Neubourg pouvait être considéré comme un prétendant éventuel et Louis XV lui devait bien quelques égards17.  
 
A la mère de Mme de Genlis, qui l’interrogeait sur ses origines, Saint-Germain répondit un jour : « Tout ce que je puis vous dire sur ma naissance, c’est qu’à sept ans j’errais au fond des forêts avec mon gouverneur... et que ma tête était mise à prix!... La veille de ma fuite, ma mère, que je ne devais plus revoir, attacha son portrait à mon bras... »  
 
Or, selon Charles de Hesse, Saint-Germain vécut à  
 
Florence durant son exil. Jean-Gaston de Médicis, grand-duc de Toscane, qui le protégea, était l’oncle par ' alliance de Marie-Anne de Neubourg grâce au mariage de sa sœur Anne avec l’électeur palatin Guillaume de Neubourg. Dernier descendant de Catherine de Médicis, cousine ou sœur de lait du mage Cosme Ruggieri, le grand-duc de Toscane détenait les plus hautes sciences et il ne serait pas étonnant que Saint-Germain ait découvert à Florence ses premières connaissances occultes.  
 
Si les origines du thaumaturge demeurent un mystère, ses propos en créèrent bien d’autres.  
 
—    « Comment était François Ier? lui demanda un jour la marquise de Pompadour. C’est un roi que j’aurais aimé connaître. »  
 
—    « Très aimable, répondit Saint-Germain, mais quel dommage qu’il ait été aussi ardent! Je lui aurais ; volontiers donné des conseils pour le préserver de ses malheurs, mais il ne les aurait pas suivis, car il semble : qu’il y ait une fatalité pour les princes qui ferment \ leurs oreilles, c’est-à-dire leur esprit, aux meilleurs avis, | surtout dans les moments critiques18. »  
 
—    « Et le Connétable ? Qu’en dites-vous ? »  
 
—    « Ni trop de bien ni trop de mal. »  
 
—    « Il paraît que la Cour de François Ier était très belle ? »  
 
—    « Très belle, Madame, mais celle de ses petits-fils la surpassait, et à l’époque de Marie Stuart et de Marguerite de Valois, c’était un enchantement, car le temple des plaisirs et celui de l’esprit s’y mêlaient. Les deux reines étaient savantes et c’était un plaisir de les entendre. »  
 
—    « Mais il semble que vous ayez vu tout cela! »  
 
—    « J’ai beaucoup de mémoire, répondit Saint-Germain, et j’ai beaucoup lu l’Histoire de France.  
 
Quelquefois, je m’amuse, non pas à faire croire, mais à laisser croire que j’ai vécu il y a très longtemps. »  
 
Mme du Hausset, qui fut la confidente de la Pom-padour, a retenu la surprise de la favorite lorsqu’on lui affirma que le comte de Saint-Germain était âgé de plusieurs siècles.  
 
—    « Mais enfin, dit Madame, vous ne dites pas votre âge et vous vous donnez pour fort vieux. La comtesse  
 
| de Gergy, qui était, il y a cinquante ans je crois, ambas-1 sadrice à Venise, prétend vous avoir connu tel que I vous êtes aujourd’hui. »  
 
—    « Il est vrai, Madame, que j’ai connu, il y a longtemps, Mme de Gergy. »  
 
—    « Mais selon ce qu’elle affirme, vous auriez plus de cent ans. »  
 
—    « Peut-être ! Mais il n’est pas impossible non plus que cette dame, que je respecte, radote. »  
 
En 1777, l’archiduc d’Autriche, Maximilien Joseph Ier, écrivait à sa sœur, la princesse Marie-Antoinette de Saxe, pour lui signaler qu’à Leipzig « vivait un homme âgé de deux cents ans et que s’il avait cet âge sans que cela paraisse, il devait être un adepte ».  
 
A Vienne, le souper venait de s’achever chez le comte de Lamberg et au milieu de la table les fleurs opposaient leurs coloris à ceux des armagnacs et des liqueurs. Au lieu d’accompagner ses amis jusqu’à la salle de billard, le comte de Lamberg poursuivit son rêve. Durant le repas, chacun avait évoqué le souvenir de Saint-Germain et son ami lui paraissait encore présent. Alors, il demanda à un valet de l’encre et du papier et écrivit ces vers :  
 
J’ai CCC ans dans mon histoire.  
 
J’en ai CC pour mes amis.  
 
J’en ai L où il faut boire.  
 
J’en ai XXV avec Isis.  
 
Après quoi, il rejoignit ses invités.  
 
Un même mystère plane sur son allure. M. Morin, secrétaire de la Légation danoise qui, en 1735, retrouva Saint-Germain en Hollande affirma qu’il n’avait pas vieilli d’un seul jour en l’espace de vingt-cinq ans ’.  
 
D’après le portrait du comte Rotari, qui figurait déjà dans la collection de la marquise d’Urfé, le comte de Saint-Germain n’a pas plus de quarante-cinq ans. Son front est grand, ses yeux espacés, son nez pointe vers une bouche au sourire légèrement ironique. L’ovale de son visage laisse supposer une silhouette d’une corpulence normale. Son habit, orné de brandebourgs et bordé de fourrures, s’ouvre sur un gilet de soie et un jabot de dentelles. Son attitude est celle d’un gentilhomme 19 20.  
 
Pourtant, Jules de Saint-Félix accorde au comte de Saint-Germain un aspect plus fantastique :  
 
« Si nous en croyons certains mémoires du temps, écrit-il, c’est dans le Holstein, en 1785, que Caglios-tro et Lorenza Feliciani, sa femme, eurent l’honneur de rencontrer le comte de Saint-Germain, qui reposait alors son immortalité en ce pays... Alexandre de Cagliostro lui avait demandé une audience secrète afin d’aller se prosterner devant le « Dieu des Croyants » et Saint-Germain lui assigna deux heures de la nuit. Le moment arrivé, Cagliostro et sa femme revêtirent une longue tunique blanche coupée par une ceinture aurore puis se présentèrent au château. Un homme de six pieds, vêtu d’une robe grise, les mena jusqu’à un salon mal éclairé.  
 
Après avoir attendu quelques instants, ils virent deux grandes portes s’ouvrir pour laisser apparaître un temple resplendissant. Deux hommes qui tenaient chacun une cassolette d’or, d’où s’échappaient des parfums doux et modérés, entouraient le comte de Saint-Germain assis sur un autel. Le « Dieu » avait sur la poitrine une plaque de diamants à l’éclat à peine supportable. »  
 
Après différents cérémonials, le comte de Saint-Germain s’adressa à Cagliostro :  
 
« Appelé dès ma plus tendre jeunesse aux grandes choses, je m’occupais de connaître quelle était la véritable gloire. La politique ne me parut que la science de tromper; la tactique, l’art d’assassiner; la philosophie, l’orgueilleuse manie de déraisonner; la physique, de beaux rêves sur la nature et les égarements continuels de gens transportés dans un pays inconnu; la théologie, la connaissance des misères où conduit l’orgueil humain. L’histoire, l’étude triste et monotone des erreurs et des perfidies. Je conclus là que l’homme d’Etat était un menteur adroit, le héros un illustre fou, le philosophe un être bizarre, le physicien un aveugle à plaindre, le théologien un précepteur fanatique, et l’historien un vendeur de paroles... »  
 
A la fin du repas qui termina cette rencontre, Saint-Germain recommanda à Cagliostro de suivre divers préceptes essentiels, parmi lesquels il convenait de « fuir, détester et calomnier les gens d’esprit; flatter, chérir et aveugler les sots ; répandre avec mystère que Saint-Germain était âgé de cinq cents ans ; faire de l’or et des dupes partout21 ».  
 
Jules de Saint-Félix ne s’est pas trompé sur la date  
 
de la mort de Saint-Germain. En fait, il confirme cette réflexion d’Etteila à qui on annonçait sa mort en 1784.  
 
— « C’est une fausse nouvelle, dit-il. Il existe deux personnages du même nom l’un, mon cher maître, le vrai cabaliste, vivant, l’autre le comte de Welldone, dit de Saint-Germain, qui est mort en odeur d’excellent chimiste, mais non pas d’alchimiste 1. »  
 
Ainsi, chaque fois que l’on pense pouvoir limiter l’existence de Saint-Germain à une période précise et lui donner tel ou tel nom, un fait nouveau apparaît.  
 
On le croit Espagnol et voici que Wittemans écrit2 :  
 
« Il me reste à parler des principaux Rose-Croix français, en premier lieu du plus remarquable d’entre eux, le comte de Saint-Germain. Cette figure énigmatique, considérée par les uns comme un demi-dieu, par les autres comme un charlatan et un imposteur parce qu’il ne pouvait expliquer la nature de ses pouvoirs, a, en général, suscité plus d’étonnement que de vénération... Le travail auquel il se consacra était l’accomplissement de la tâche des Rose-Croix : aider à l’avancement de la science, diriger l’humanité vers la religion non dogmatique et stimuler l’évolution générale. Il devançait son époque de plusieurs siècles dans le domaine scientifique et n’avait pas seulement choisi l’Europe dont il avait habité à peu près tous les pays, comme théâtre de ses occupations. Il se rendit aussi en Afrique et deux fois aux Indes, travaillant à l’accomplissement d’un plan déterminé pour aider le monde qui ne le comprenait pas, faisant partout le bien et témoignant une charité inépuisable... »  
 
1.    De son vrai nom Aliette. Ce coiffeur alchimiste, qui habitait 48, rue de l’Oseille, écrivit dans son ouvrage Le Denier du Pauvre : « Ainsi, le Monde qui périt autrefois par l’eau doit périr par le feu, et il faut que nos corps se pourrissent et soient clarifiés par le feu avant que de venir devant Dieu. »  
 
2.    Histoire des Rose-Croix de France au XVIIIe siècle.  
 
Celui que Wittemans appelle le plus remarquable des Rose-Croix français joua d’ailleurs un rôle important dans de nombreuses conférences mystiques où il se trouva entouré d’un respect particulier en raison de ses qualités extraordinaires.  
 
Dans son livre The Masters, Annie Besant affirme que Christian Rosencreutz, fondateur de l’ordre des Rose-Croix, réapparut une première fois sous le nom de Hunyadi Janor. Au xve siècle sous les traits du Moine Robert; au xvie, il devint Francis Bacon et au xvmle comte de Saint-Germain.  
 
Faut-il parler d’hérésie? Non, si l’on en croit Fra-ter Synthéticus 22 :  
 
« L’esprit du fondateur Christian Rosencreutz s’est réincarné dans plusieurs pays d’Europe. Quand les circonstances le rendaient nécessaire ou qu’un nouvel aspect de ses affaires l’exigeait, il abandonnait son corps par la mort et en prenait un autre. En ces jours, il a pris corps et quoique inconnu du monde, il est une force active dans les affaires de l’Occident. »  
 
Les faits sont donc troublants et le comte de Saint-Germain paraît atteindre une dimension qui nous échappe. Lorsque le raisonnement ne paraît plus possible, seule l’hypothèse ouvre certaines voies et fait surgir de nouvelles lumières.  
 
Albert Einstein n’a-t-il pas dit :  
 
« Le plus beau sentiment que l’on puisse éprouver est le sens du mystère. C’est la source de tout art véritable, de toute vraie science. Celui qui n’a jamais connu cette émotion, qui ne possède pas le don d’émerveillement et de ravissement, autant vaudrait qu’il fût mort. Ses yeux sont fermés...»  
 
Retrouver ce titre sur Numilog.com  
 
Nous savons que la Connaissance a toujours eu une odeur de soufre. Mais à l'aube de l'An 2000, à l'heure où l'Homme cherche une autre forme de la Vérité, où le Sacré brûle les réalités quotidiennes, où la Science, l'Ésotérisme et la Philosophie se mêlent intimement à la Magie, les héritiers de la Tradition Secrète parlent.  
 
Dans la Collection Les Chemins de l’Impossible, à travers des faits réels appartenant à l'Histoire Invisible, des théories qui furent toujours combattues et condamnées, ils franchissent les frontières de l'Inconnu et du Fantastique pour offrir la vision d'un monde souvent hallucinant, condamnant définitivement le Cartésianisme. Ils ouvrent ainsi des portes jusqu'alors interdites.  
 
Dans l'Antiquité, la Révélation se transmettait dans l'ombre et le silence des sanctuaires initiatiques. Aujourd’hui, parce que le monde ne peut plus se contenter d'être ce qu'il est, elle choisit la Lumière et emprunte les voies naturelles de l'Information.  
 
leschEi b L E  
 
albin, s‘N.michel  
 
L'I M P O S SDE  
 
70-111-2796001670  
 
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Avec le soutien du  
 
 
 
1  
 
Kurt Seligman, Miroir de la magie; J.-L. Bernard, Initiations et Sciences, nos 49-51.  
 
2  
 
Ge nom signifie « le Bienfaiteur ».  
 
3  
 
   Memoires de Charles de Hesse.  
 
4  
 
   Souvenirs du baron de Gleichen.  
 
5  
 
   D. Thiebault.  
 
6  
 
J.-L. Bernard.  
 
7  
 
Memoires de Mme du Hausset.  
 
8  
 
   Cite par O. R. Georgi D. C.  
 
9  
 
   Ce portrait, signale par Firmin Didot, est en contradiction avec celui qui nous fut indique et ou le comte de Saint-Germain T porterait une barbe.  
 
10  
 
Jules de Saint-Felix, Avenlures de Cagliostro.  
 
11  
 
Revue Lieht en Waarheid, 1925.  
 
12  
 
Kurt Seligman, Miroir de la magie; J.-L. Bernard, Initiations et Sciences, nos 49-51.  
 
13  
 
Ce nom signifie « le Bienfaiteur ».  
 
14  
 
   Mémoires de Charles de Hesse.  
 
15  
 
   Souvenirs du baron de Gleichen.  
 
16  
 
   D. Thiebault.  
 
17  
 
J.-L. Bernard.  
 
18  
 
Mémoires de Mme du Hausset.  
 
19  
 
   Cité par O. R. Georgi D. C.  
 
20  
 
   Ce portrait, signalé par Firmin Didot, est en contradiction avec celui qui nous fut indiqué et où le comte de Saint-Germain T porterait une barbe.  
 
21  
 
Jules de Saint-Félix, Aventures de Cagliostro.  
 
22  
 
Revue Lie ht en Waarheid, 1925.